Le monde dans la main
Mickael Ollivier
Editions Thierry Magnier - collection Grands Romans - 08/11
278 pages - à partir de 13 ans - 15,50 euros
Versailles est un lieu de vie un peu à part. Alors y être lycéen dans une école de musique pour prendre des cours de piano intensif vous met encore plus dans la marge. Mais Pierre-Marie n'est pas du genre à regretter de ne pas être à la page. Même si sa grande soeur Alix lui a toujours fait remarquer qu'il était un vieux dans un corps de jeune. Cela ne le dérange pas la plupart du temps, la musique lui permet de combler certains manques. Et le jour où sa mère va prendre la décision de sortir de sa vie, en ne remontant pas dans leur voiture sur le parking d'Ikea, Pierre va se rendre compte d'une chose. Ses choix de vies, même si ils étaient pris dans un cocon doré, on fait de lui un être plus fort. Autrement comment pourrait-il faire face, sans trop de dégâts, à ce genre de situation intenable en temps normal: le départ volontaire d'une mère de son foyer? Cela va agir sur lui comme un révélateur. Mettre en place les pièces du puzzle, lui faire comprendre que les adultes autour de lui sont aussi des êtres vivants qui font leurs choix comme lui, en ayant peur et en doutant. Que la vie est parsemée d'accidents qui peuvent faire mal sur le coup, mais peuvent se révéler des bienfaits pour la suite.
Magnifique, magnifique roman. Et quel splendide personnage. Pierre-Marie croyez moi je ne l'oublierai pas de sitôt. Je n'oublierai pas non plus la crise de larmes qui m'est montée lors des derniers chapitres à la révélation de quelque chose dont on se doute tout au long du roman, mais qui fait quand même terriblement mal tant on se sent proche de cet adolescent si touchant. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, Alix la grande sœur/grande gueule, la grand-mère versaillaise jusqu'au bout des ongles mais au cœur plus grand ouvert qu'on ne pourrait le croire, le meilleur ami au sens pratique si salvateur. Mikael Ollivier confie qu'avec ce roman il nous offre quelque chose de très personnel, comme dans son premier roman écrit à 35 ans et qui a déclenché sa carrière: La vie en gros. Un roman qui m'avait beaucoup touché à l'époque. Et dont j'adore la plus récente des couvertures!
Les éditions Thierry Magnier le mettent en lumière depuis sa sortie comme ils savent le faire avec les choses qu'ils aiment vraiment très fort.
Et bien qu'est ce que vous attendez? Foncez le lire! Un extrait ici
1 commentaire:
ah celui-ci fait partie de mes futures lectures. contente de voir que je ne me suis pas trompée dans mon choix
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