Tim Willocks
traduit de l’anglais par Benjamin Legrand
Syros- 03/12 - 343 pages - à partir de 12 ans - 16.90 euros
Ce superbe roman vient d'obtenir la pépite du roman ado européen ex-aequo avec La drôle de vie de Bibow Bradley, d’Axl Cendres chez Sarbacane, félicitations à l'auteur et à l'éditeur. Comme je l'ai adoré, je l'ai chroniqué, mais pas ici. Alors je profite de l'occasion pour venir partager ce coup de coeur.
Furgul, bâtard
de lévrier, est né dans la fosse de Dedbone où ne sont admis que les lévriers
purs races, destinés à la course dans le but d’enrichir leur cruel propriétaire.
Sa mère, ayant eu sa portée avec un
chien sauvage, sait que ses enfants bâtards sont menacés de mort. Elle va donc
instruire Furgul pour qu’il puisse s’échapper avec ses sœurs dès qu’il en aura
la possibilité. Après une évasion spectaculaire, qui va coûter quelques doigts
à son premier propriétaire, Furgul se retrouve seul dans le monde des humains.
Et son regard n’est pas tendre envers ces grandes bêtes qui se croient tout
permis avec les animaux et tout ce qui les entoure. Ce qui est difficile à
comprendre pour Furgul qui est un être tellement épris de liberté. Lui va
réussir à faire des choses que les autres chiens ne pensaient plus pouvoir
réaliser. Sa quête des Doglands, sorte de paradis pour chiens libres, va lui
donner la force de continuer sur le chemin qu’il s’est choisi. Mais il devra
faire des choix qui lui demanderont beaucoup de courage et de sacrifices.
Un premier
roman pour adolescents par Tim Willocks, l’auteur de La religion, qui a écrit ce livre en s’inspirant de son propre chien.
Bâtard de lévrier lui aussi qu’il a adopté dans un refuge alors qu’il était
couturé de cicatrices. Par le regard de Furgul Tim Willocks, avec son style si particulier,
veut nous ramener à une vision plus primitive de la nature. Il rend également
hommage à ces chiens qui nous suivent depuis l’aube de l’humanité et qui les
premiers nous ont suivi dans notre quête de confort.
Et surtout,
comme le dit l’auteur lui-même, il s’agit d’un « livre de suspens, de tragédie, de
tristesse et de sang ». Attention,
ça secoue.
Et entre nous, comme j'ai aussi dévoré La drôle de vie de Bibow Bradley, d’Axl Cendres, j'aurai été moi aussi bien en peine de les départager!!
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