« -Je dis que, moi, je peux monter dans ton domaine et que j’y suis une invitée d’honneur : ça va ? J’entrerai et je sortirai quand je voudrai. Toi, tu es inviolable et sacré tant que tu restes dans tes arbres. Mais dès que tu touches le sol de mon jardin, on t’enchaîne, et tu deviens mon esclave. »
"C’est le 15 juin 1767 que Côme Laverse du Rondeau, mon frère, s’assit au milieu de nous pour la dernière fois."
« C’était il y a des années, lors de la période obscure, chaotique, insondable, qui précéda (de près de douze mois) la naissance de Germaine, un soir de la fin septembre troublé par la frénésie de vents innombrables, tels des esprits se livrant combat- tantôt plaintifs, tantôt en colère, tantôt subtils comme l’écho délicat du violoncelle, pénétrant au point de point de vous glacer la nuque et les épaules-, un soir si tourmenté, comme imprégné d’une odeur de soufre, un soir si lourd d’une nostalgie inarticulée que Leah et Gideon Bellefleur se querellèrent une fois de plus dans leur immense lit, la gorge nouée de sanglots parce que leur amour était trop dévorant pour accepter les limites de leurs corps de simples mortels ; et leurs mots hésitants, angoissés, irréfléchis, se heurtaient avec violence, comme la soie écrue qu’on déchire ( car chacun était convaincu que l’autre n’était pas, ne pouvait être égal à son amour – Leah doutait qu’il existât un homme capable d’un amour si profond, immobile comme l’étang d’une forêt ; Gideon doutait qu’il existât une femme capable de saisir la nature de la passion qui déchire un homme de part en part, et le laisse brisé, épuisé, vulnérable comme un petit enfant) : ce fut cette nuit tumultueuse, balayée par la pluie, que Mahalaleel arriva au manoir des Bellefleur, situé sur la rive orientale de grand lac Noir, où il devait restait près de cinq ans. »
« Mais bien sûr il était trop tard. Leah, aidée par Jasper et Albert, avait déverrouillé la porte et se battait pour l’ouvrir (cette porte-là, située dans l’ancien hall d’entrée au centre même du manoir, n’était jamais utilisée : faite de deux panneaux de solide chêne, et recouverte d’un blindage pour la rendre ininflammable, elle devait peser près de cinquante kilos : et bien sûr les gonds et les loquets étaient complètement rouillés) ; et tout à coup elle fut ouverte, rabattue furieusement contre le mur par le vent ; et la pluie explosa à l’intérieur ; et là, dans l’immense encadrement voûté de la porte… là, se ruant avec desespoir et ignominie dans la pièce, fonçant sur les pieds de Leah, se trouvait une créature squelettique pas plus grosse qu’un rat, au poil sombre trempé, aux côtes saillantes, aux moustaches gris argent cassées, à la queue pendante inerte, mince comme un lacet. Quelle bête affreuse ! »
« La blague n’était pas gentille, vraiment pas ! Par chance Bibwitt n’était pas rancunier, et il comprenait qu’Alyss eût besoin de se distraire : il y avait si peu d’enfants de son âge au palais. »Editions Bayard
"Là-bas, la nuit n'existe pas. Dès que le jour baisse, les projecteurs se déclenchent. Ça éclaire comme trente-six soleils, on se croirait au Stadium le soir de la finale."
"A Regency, il pleut toutes les nuits."
"Sir Mormus approuva de la tête.-Chacun de ces hommes connaît son rôle. Une simple fausse manoeuvre à un mauvais moment, et les conséquences seraient désastreuses."Editions Hélium
"-Perséphone! Rentre à la maison! Tout de suite!
Maman. Elle descendait les marches du perron courroucé. Comme d'habitude. Elle n'avait apparemment pas eu sa dose d'alcool."
Editions Milan, collection Macadam.
Encore un peu facile (cette fois je ne mets pas qu'une seule phrase sinon je n'aurai mis que "Maman", et là c'était un peu trop difficile pour le coup !)
La réponse était donc Harry Potter et la coupe de feu, JK Rowling éditions Gallimard Jeunesse.
Bravo à Elise, j'avais dit que c'était facile!!
Un petit clin à cette couverture qui va bientôt disparaître des rayons de vos librairies, en effet l'éditeur met en place une nouvelle maquette en Octobre. Les dessins de Jean-Claude Götting disparaissent au profit d'un visuel créé par John Gray (lui je ne le critique pas, j'adore son travail) plus marquant pour cibler un lectorat plus âgé. C'est vraiment dommage tant ils ont marqués l'inconscient collectif du lectorat français. Ce qui me choque le plus je crois c'est le changement de typographie pour "Harry Potter", on perd tout le charme du travail autour des éclairs, et toutes relations avec les films. On va dire que les goûts évoluent, et qu'il faut s'adapter ...
Copyright Gallimard J
"Pendant une heure qui avait été l'une des plus belles de sa vie, Harry avait cru qu'il allait enfin quitter les Dursley, car Sirius lui avait proposé de l'accueillir sous son toit une fois que son nom aurait été réhabilité."
éditions Gallimard jeunesse, collection Folio Jr
