12 nov. 2007

interview Pascal Garnier

1 -Comment êtes-vous devenu auteur jeunesse?
Par hasard. Je ne connaissais strictement rien à la littérature jeunesse. Des éditeurs m’ont contacté. Je me suis lancé sans trop y croire étant donné que mon univers littéraire, plutôt sombre, me semblait à des années lumière de ce genre. J’ai écrit mon premier roman, « Un chat comme moi », sans me soucier de savoir si c’était pour la jeunesse. C’est peut être pour ça que ça a marché.
2 -A vos yeux, qu'est-ce qui caractérise un "texte jeunesse"? Son écriture? Ses thèmes? Son vocabulaire? etc...
Il n’y a pas plus impitoyable qu’un jeune lecteur. Si vous ne l’avez pas embarqué au bout d’une page, vous pouvez être certain que votre bouquin ne servira plus qu’à caller le pied d’un meuble. Alors, de l’action, du rythme, des phrases courtes et des mots de tous les jours. Pour le fond, mêmes ingrédients que pour n’importe quel roman : Rire, pleurer, frémir, etc… De l’émotion, quoi.
3 -Le livre dans votre production jeunesse dont vous êtes particulièrement fier ou qui vous laisse un souvenir particulier.
« Traqués », à L’école des loisirs. C’était à l’origine une nouvelle pour adulte, bien noire, bien glauque qui finissait dans un bain de sang. Mais en cours d’écriture, je suis tombé amoureux de mes personnages, les frères Bouin, huit et treize ans. Je ne pouvais pas les laissé dans ce cauchemar, je me sentais coupable. Alors, j’ai repris le début et développé une suite, de plus en plus lumineuse jusqu’à les quitter sur une fin ouverte. Certains jours, j’ai bon cœur.
4 -Quel est le thème que vous aimez davantage traiter en littérature jeunesse?
Je n’ai pas de thème de prédilection pour la bonne raison que quand je commence un livre, je ne sais pas du tout où il va me conduire. S’il y a un élément récurent dans ces aventures, c’est sans doute le principe de résilience. Dès le départ on met le personnage en difficulté et on attend de voir comment il va s’en sortir par lui-même. Chaque histoire est un petit voyage initiatique. Comme dans la vie, quoi.
5 -Enfant, quel genre de lecteur étiez-vous ?
Je lisais n’importe quoi, tout ce qui me tombait sous la main, le pire comme le meilleur. Il n’y avait pas à l’époque tout ce saucissonage par tranches d’âge, on passait directement du conte de fée aux auteurs classiques, Dumas, Hugo,… Bien souvent je ne comprenais pas ce que je lisais, mais j’aimais l’état dans lequel me mettait la lecture.
6 -Un livre pour la jeunesse qui vous a marqué petit ?
J’aurais du mal à en citer un. J’en ai aimé certains parce qu’ils me faisaient rire, d’autres parce qu’ils me faisaient pleurer, ou peur, mais tous m’ont apporté quelque chose. La littérature est un tout. Il n’ai jamais bon de se limiter à un genre particulier.
7 -Quels sont vos livres actuels qui vous plaisent en littérature de jeunesse ?
Je ne lis jamais de littérature jeunesse. Désolé.
8 -Quelle est la meilleure phrase qu'un enfant vous ait dite ?
Pas une phrase, un mot seulement : ENCORE !

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