Larmes noires
Julius Lester
Hachette Jeunesse - Black Moon
141 pages - à partir de 12 ans - 12 euros
Georgie, Sud des Etats-Unis dans les années 1860. La plus grande vente d'esclaves des Etats-Unis va avoir lieu.
Pierce Butler met en vente 400 esclaves de sa plantation afin d'éponger ses dettes de jeu.
Il voudrait que ses filles assistent à la vente. Pas de problème pour Frances qui est totalement adaptée au style de vie sudiste. C'est plus difficile pour Sarah, qui ressemble plus à sa mère, l'actrice Fanny Kemble qui a divorcé de Pierce pour quitter la plantation Butler où elle ne supportait plus l'esclavage.
Sarah qui pleure dans le giron de Emma, sa nounou noire, depuis le jour du départ de sa mère.
D'ailleurs Emma est la seule qui puisse lui faire entendre raison.
Et Pierce Butler, pour retrouver une autorité sur sa fille, demande à Emma de les accompagner.
Piégée par son maître elle ne reverra jamais sa famille.
Entre pièce de théâtre et roman, Larmes noires surprend par la forme.
On passe indistinctement du dialogue, à l'introspection.
Des chapitres sont des visions de l'avenir des certains protagonistes. C'est fragmenté, comme une bombe.
Et cela fait le même effet, la tension est palpable presque visible. L'explosion violente.
Pour finir doucement, le calme après la tempête.
Une belle prouesse que celle de Julius Lester, auteur connu aux Etats-Unis pour ses écrits sur l'esclavage et la la différence destinés aux enfants.
Un beau livre à mettre dans toute les classes, afin de comprendre l'état d'esprit de ces hommes et femmes qui possédaient des esclaves, et pourquoi c'est une chose totalement inhumaine.
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